Debriefing 0

Voici bientôt 3 semaines que nous sommes rentrés et le tri des photos n’est pas encore terminé (forcément, ça prend du temps à trier 1.2Go de photos). Néanmoins, cet article devrait être le premier d’une série sur ce que nous avons pu constater de la vie dans les villes japonaises en 2 semaines de résidence – oui parce que bon, la campagne japonaise, on l’a traversée en shinkansen, mais on n’a pas vraiment pu apprécier… La prochaine fois sans doute 😛

Ce premier article donc portera sur les habitants du Japon, du moins ceux que nous avons pu rencontrer (pour la plupart: commerçants, employés d’hôtels, restaurateurs et agents divers et variés…).

Première constatation – qui saute aux yeux quand on rentre en France : ils disent systématiquement « Irasshaimase ! » (« Bonjour, bienvenue ! ») quand on rentre dans leur boutique (et même des fois quand on se contente de passer devant…) et on est toujours accueilli avec le sourire (sauf dans un combi-store à 22h, mais là on avait un peu poussé). Le japonais, on s’y attend plus ou moins, est très prévenant, très efficace et très poli. Je ne sais pas si c’est parce qu’on était des touristes ou s’ils sont toujours comme ça, même si je penche plutôt pour la seconde option. Le corolaire en est qu’on s’habitue vite et que ça s’ajoute au choc quand on fait les boutiques en France ^^.

Seconde constatation : les japonais sont tout sourire quand on essaie de faire comme eux. Dire bonjour comme il faut suivant l’heure, commander les plats en japonais (même si on se plante, c’est pas grave, la plupart du temps on peu montrer sur le menu et ça passe), dire « gochisōsama deshita » (« j’ai bien mangé ! » ou « c’était bien bon ! ») quand se lève de table, plein de petits détails qui soit sont appréciés, soit sont trouvés un peu bizarres par nos interlocuteurs – un peu des deux à mon humble avis. Il vaut donc mieux se préparer du mieux qu’on peu et apprendre au moins les formules de politesse de base quand on se rend là bas. On a vu ce que ça donnait avec les touristes intégraux quand un groupe de 6 espagnols bruyants s’est pointé dans un restau et qu’il n’y en avait qu’un qui baragouinait 2 ou 3 mots d’anglais… Donc merci Menini-sensei pour vos cours efficaces !
Enfin, et c’est là une constatation globale : les japonais sont ultra disciplinés, formatés dès la plus tendre enfance à s’intégrer le plus profond possible dans une routine bien huilée. De fait, j’aurais tendance maintenant à parler de « file japonaise » plutôt que de « file indienne » tellement les gens là bas ont tendance à s’aligner. Sur les quais de gare, les voyageurs attendent en file devant les portes (pas de bousculade pour essayer de rentrer alors que les occupants du train ne sont pas sortis…). Dans les escalators, les moins rapides se mettent à gauche pour laisser les autres passer. On voit rarement les gens se presser les uns contre les autres et tenter de gruger dans une file d’attente. Et les feux de signalisation sont respectés tant par les automobilistes que par les piétons !

De l’ordre et de la précision, c’est semble-t-il le mode de vie du japonais citadin. Apparemment, la plupart des japonais ne se lâchent vraiment qu’une fois à la fac, après une primaire, un collège et un lycée où tout le monde est en uniforme, pour reprendre l’uniforme une fois dans le monde du travail (que ce soit un véritable uniforme de gardien de parking, d’hôtesse d’accueil ou un costume complet comme nous avons pu en croiser des centaines autour dans Minato-ku). C’est très appréciable quand on y va de temps en temps, mais peut être contraignant à la longue…

L’île où flottaient les Torii

Samedi matin à Kurashiki, le réveil sonne à 7h30. Sauf qu’au moment de mettre ma montre, je me rend compte que le réveil avait une heure d’avance… c’est donc très très en avance que nous arrivons à la gare de Okayama, et après un petit changement de Shinkansen nous nous retrouvons à Hiroshima à 9h00 plutot qu’à 11h00… Nous reprenons le train pour Miyajima-guchi, où nous montons sur un ferry direction l’île de Miyajima!

ferry

Miyajima est une île sacrée. En particulier, il n’y a aucune maternité ni cimetière car on n’a le droit ni de naître ni de mourir sur l’île. C’est aussi pour cela qu’on n’a pas le droit d’y couper d’arbres…

Au milieu des énormes groupes de touristes – japonais, allemands, que sais-je… – nous laissons nos bagages à la gare pour une petite visite avant de nous rendre à l’hôtel. Nous avons ainsi pu rencontrer les fameux daims (sont-ce bien des daims…) mangeurs de plan.

biches

Nous avons ensuite suivi le flot des touristes vers L’Attraction de l’île avec un grand A : le temple Itsukushima et son célebrissime Torii flottant!

torii

Nous avons eu de la chance, la marée était haute à notre arrivée sur l’île… plus tard dans la journée, nous avons pu voir, de plus haut dans la montagne, les touristes qui allaient marcher dessous… on nous a expliqué sur le ferry qu’il s’agit en fait du 8ème Torii, les autres ayant sombré dans des tempêtes et cyclones… Les « pieds » font 10m de circonférence au niveau du sable!
Enfin, ceci dit il n’était pas si impressionnant ce torii…

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(Je rigole hein, il ne s’agit pas du même…)

Bref, nous avons ensuite fait un détour par un autre monument un peu moins célèbre, la pagode à cinq étages:

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Puis nous avons pris le chemin de l’hôtel. 20 minutes à pied minimum, avec notre grosse valise, et pas sur du plat… on n’est pas arrivés très frais là bas, on avait faim, et on a appris que la chambre ne serait prete qu’à 15h00… heureusement, ils ont gardé nos bagages et ils nous ont ramené en minibus jusqu’au port où nous avons fini par trouver un restaurant qui ne servait pas de domburi… et nous nous sommes donc empiffrés de sashimi!

Bref, nous avons passé le reste de l’après-midi à nous balader… d’abord dans le quartier commerçant, où on peut voir la plus grande cuiller à riz du monde !

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Nous avons aussi trouvé pas mal de souvenirs, et Jean-Baptiste n’a pas résisté à l’appel du tanto – bokken 😛

Nous avons aussi été visité le très beau temple de Daisho-in, qui nous en a appris beaucoup sur le bouddhisme :

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Puis, en passant par le parc de Momiji-dani (qui nous a appris au passage que Momiji signifie « feuille d’érable », d’où le nom des Momiji-mango, petites patisseries en forme de feuilles d’érable spécialité de Miyajima avec la pelle à riz…) nous sommes retournés à l’hôtel. Non sans croiser nombre de daims et avoir une superbe vue sur le torii vu de haut. Malheureusement, il était trop tard pour monter sur le mont Misen, le mont sacré où brûle une flamme « éternelle » depuis 1200 ans – flamme qui a servi à allumer la flamme de la paix qui brûle à Hiroshima.

Notre chambre, enfin, notre ryokan était enfin pret! Il s’agit d’une chambre « traditionnelle » japonaise :

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Le soir venu nous avons aussi eu droit à un repas traditionnel japonais (ensemble de sashimis, légumes étranges, poissons en fondue et trucs bizarres…) et nous avons dormi sur des futons. C’est d’ailleurs fou comme on y dort bien (surtout avec le doux bruit des vagues pour nous bercer ^^)

Par contre nous n’avons pas essayé les bains public, étant donné que nous avions une salle de bains… bah, on se fera un onsen la prochaine fois qu’on ira 😉

Okayama – Kurashiki

Nous partîmes de Kyōto au matin, après avoir de nouveau pas mal attendu à la gare – eh oui, au Japon on est à l’heure, plus à l’heure que les japonais, n’en déplaise à certains ^^. Et notre valise commence à être un peu trop pleine…

Bref, nous grimpons dans un Shinkansen Hikari, direction Okayama. Les shinkansen, c’est deux fois plus de place pour les jambes que dans les TGV, très peu d’arrets (qui durent beaucoup moins longtemps que pour les TGV vu que les japonais sont plus disciplinés et qu’il n’y a pas de bousculades et, en plus, qu’il y a beaucoup plus de shinkansen qui passent que de TGV…) et des contrôleurs qui vous font des courbettes pour vous remercier de leur avoir montré votre ticket. Bref, rien que ça, ça dépayse!

shinkansen

Bref, nous voici à Okayama, il est midi nous avons faim et nous avons de gros sacs que nous ne comptons pas nous trimballer dans le jardin. Heureusement, il y a des « coin lockers » où on peut laisser ses affaires. Malheureusement, ceux assez grands pour contenir notre valise sont tous pris, et nous devons faire plusieurs fois le tour de la gare pour en trouver un!

Enfin, après avoir mangé un boeuf au curry dont nous ne vous dirons pas des merveilles, nous voici sortis de la gare. Un petit détour par la poste pour envoyer nos cartes postales et re-retirer des sous, et on plonge dans la ville en direction du jardin.

A Okayama, il y a 600 000 habitants et des trams, ça nous rappelle un peu Grenoble… sans les montagnes. Sauf que eux, à la place de la bastille, ils ont un joli château.

chateau d'Okayama

Il s’agit du U-Jō, château féodal détruit pendant la seconde guerre mondiale et reconstruit en 1966.

Et enfin, nous arrivons au Korakuen. Il s’agit d’un des trois plus beaux jardins du Japon (avec le Kenrakuen de Kanazawa et le Kairakuen de Mito). Celui-ci a le grand avantage d’avoir assez peu bougé depuis 1700 car à chaque destruction il pouvait être reconstruit à l’identique d’après les nombreuses peintures qui en ont été faites. Il est situé sur une île juste à côté de l’île du château d’Okayama. Il a été construit par Tsuda Nagatada sur l’ordre de Ikeda Tsunamasa. Dans un premier temps seule la partie de l’île visible depuis le château a été aménagée et le reste est resté cultivé, puis la totalité a été aménagée – il reste un petit carré de culture par ci par là pour rappeller ce passé. Mais assez parlé, voici une photo:

korakuen - coline

Prise depuis la colline artificielle au centre du jardin, on peut voir l’étang Sawa-no-ike avec ses trois îles – une pour pêcher, une pour manger, une autre juste pour faire joli.

Dans le jardin nous avons aussi trouvé les plans de notre future maison:

korakuen

Le Ryuten pavillon (pavillon du repos du dragon).

Bref, un jardin qui valait bien ses 350 yens payés à l’entrée!

Nous sommes ensuite retournés à la gare, avons attrapé un train – ça ressemble plus à un métro en fait… – pour nous rendre à Kurashiki où se trouve l’hotel d’où je vous écris chers lecteurs. Une ville… petite (« que » 400 000 habitants) avec un intéressant quartier historique – de jolies maisons au bord d’un canal avec des petits ponts – et de très bons okonomiyaki.

Et voilà, demain on repart pour Okayama pour prendre un shinkansen pour Hiroshima, d’où nous rejoindrons Miyajima, son ferry et son torii flotant…

Pavillon dort

Sous ce jeu de mot foireux se cache ce simple constat: bouger, ça use. Aussi avons nous profité de la journée d’hier comme d’une journée de récupération et de détente, entre shopping, lecture, jeux et farniente.

Nous avons donc passé la matinée et le début d’après-midi dans Shijō-Kawaramachi (oui je sais, à mes souhaits, merci), zone commerçante non loin (ou si peu) de notre hôtel. C’est simple: au départ ce nom désigne le croisement de deux rues, la rue Shijō-dori et la rue Kawaramachi-dori. Si ce n’est que sur deux ou 3 blocs dans les 2 sens, on trouve des commerces divers et variés, allant des fringues aux jeux en passant par les restaurants, librairies, pachinko et j’en passe. Une sorte de Shinjuku pour adultes en quelque sorte (encore qu’on y trouve quelques salles d’arcades et librairies de manga dont je déconseille la lecture aux plus de 10 ans). On y trouve même une échoppe de l’Occitane !

occitane
La fin d’après-midi s’est déroulée tranquillement, entre une partie des Colons de Catane (version deux joueurs) et quelques chapitres de la Roue du Temps (et une sieste).

Du coup avons nous pu démarrer sur les chapeaux de roue ce matin avec la visite des temples au nord-ouest de la ville. Tout d’abord, le monastère bouddhiste 大徳寺 (Daitoku-ji). Une grande partie du monastère n’est pas ouverte à la visite car les moines y habitent (forcément). Toutefois on peut y admirer de nombreux temples autour du temple principal, une porte monumentale et un goban susceptible d’avoir été utilisé par Tokugawa Ieyasu (un des shōguns les plus connus de l’histoire du Japon) – que nous n’avons pas vu ^^.

daitoku-ji

Nous nous sommes ensuite dirigés vers le 鹿苑寺 (Rokuon-ji), plus connu sous le nom d’une de ses composantes: le célébrissime Pavillon d’Or (金閣寺 – Kinkaku-ji).

pavillon d'or

Bien entendu, le bâtiment n’est pas tout seul et la visite du jardin autour permet de découvrir des étangs et une ancienne maison à thé. En y allant, nous avons également aperçu un des kanji utilisés pour le Daimonji Gozan no Okuribi (un des festivals les plus connus de Kyoto, où des kanji géants sont enflammés sur les flancs des montagnes).

kanji sans feu

Après une halte dans un restaurant à grillades (fort sympathique, avec une sorte de barbecue à gaz au centre de la table), nous nous sommes dirigés vers le dernier temple de notre visite de Kyōto, le 龍安寺 (Ryōanji). Pour une fois nous nous sommes fendus de la modique somme de 500円 afin de visiter l’intérieur du temple et notamment le fameux jardin sec de style karesansui. On trouve également dans Ryōanji un tsukubai (bassin de purification) d’une valeur symbolique forte pour le bouddhisme zen dont se réclame le temple.

jardin du ryoan-ji

bassin leonard

Voilà, demain nous disons さようなら (sayōnara – au revoir !) à Kyōto pour rejoindre Kurashiki, après un détour par Okayama (qui dispose également d’un des 3 plus beaux jardins du Japon, à l’instar de Kanazawa).

peluches kawaiiii

Oh… un temple!

Salut mon ami! Tu aimes ça visiter des temples?

Dans ce cas effectivement, Kyōtō est la ville qu’il te faut! Nous n’avons pas fait de concours de celui qui voyait le plus de temples, mais il y en a à peu près à tous les coins de rue…

Donc eh bien… nous avons visité des temples.

Nous avons commencé par partir à pieds direction nord-est par rapport à notre hôtel. Sur notre chemin nous avons croisé l’hotel de ville de Kyōtō.

hotel de ville

Puis après nous être égarés dans des petites ruelles aux maisons ultra surveillées, nous avons fini par arriver au temple Nanzen-ji. Il s’agit d’un des 5 grands temples zen de Kyōtō, célèbre pour son immense porte et ses peintures sur portes coulissantes. Nous nous sommes limités aux parties gratuites, et nous avons donc dû renoncer à voir les fontaines à bambous que nous avons entendues… par contre nous avons vu la grande porte, une cloche et un acqueduc.

nanzen-ji

Suite à cette visite, nous avons emprunté le chemin des philosophes en direction de Ginkaku-ji. Il s’agit d’un petit chemin longeant un canal où un philosophe japonais avait apparemment l’habitude de se ballader… On rencontre de tout sur ce chemin, comme un petit resto à soba/udon bien sympa, ou des nounours pêcheurs…

nounours

Nous sommes finalement arrivés au Ginkaku-ji, ou pavillon d’argent. Le pavillon en lui-même n’est pas ultra impressionnant (ici avec deux français devant, et le phénix de bronze sur le toit n’est pas très visible…)

pavillon d'argent

Par contre le jardin autour est magnifique, il y a un très joli point de vue d’en haut (parce que ça monte…) de la mousse partout, pleins d’érables du japon et un magnifique jardin zen surtout connu pour son « tas de sable » en forme de mont Fuji (apparemment, un tas de sable laissé par les ouvriers à la fin des travaux qui aurait été réutilisé…)

Il faut savoir que le pavillon d’argent n’a d’argent que le nom, il était prévu à l’origine qu’il soit couvert de feuilles d’argent mais le shogun Ashikaga Yoshimasa est mort avant de finir son pavillon…

Enfin, nous sommes rentrés, toujours à pieds, en passant devant le palais impérial de Kyōtō. Pour entrer il faut se rendre à l’agence impériale et montrer son passeport et tout, alors nous n’y avons pas été en fainéants que nous sommes ^^

porte palais impérial

Et enfin, après un petit passage à l’hôtel, nous sommes sortis manger des yakitori.

Fin d’une journée… pleine de temples.

Semaine 2: 京都 (Kyōto)

Nous sommes de retour pour vous jouer de mauvais tours 🙂

Après la capitale actuelle du Japon, nous voici dans l’ancienne capitale impériale (qui le fut pendant plus de 1000 ans). Sur les plans, Kyōto est une ville alignée sur les points cardinaux: des rues suivent un axe Nord-Sud, croisées par d’autres dans la direction Est-Ouest. Ce qui est rigolo, c’est qu’il y a vraiment partout dans la ville des petits temples bouddhistes ou des sanctuaires shintō.

Un petit train de campagne

Partis ce matin de Kanazawa sous la pluie (qui a fini par nous rattrapper), nous sommes arrivés peu après midi dans une gare très active et avec relativement peu d’indications en rōmaji (dur dur de lire les kanji sans aide). Heureusement, c’est encore une fois un monsieur très gentil qui nous explique – en anglais s’il vous plait ! – comment aller à l’hôtel et acheter des tickets de métro. Bon, il s’est un peu planté quant à notre itinéraire mais l’intention y était 😉

Après avoir posé nos affaire à l’hôtel, une urgence s’est imposée à nous: changer des sous ! Entre nos achats à Tōkyo, les restaus à tous les repas (même en faisant attention) et les distributeurs de boissons, il ne nous restait pas grand chose en poche – en fait, juste de quoi manger à midi, en prévoyant pour ce soir de manger des nouilles instantanées (qui soit dit en passant n’ont rien à voir avec ce qu’on trouve en France, c’est bien meilleur ici !). Premier problème: les banques semblent fermées, seuls les guichets automatiques sont ouverts. Second problème: les guichets automatiques sont tout en japonais, avec plein d’option à l’écran. Troisième problème: ils ne semblent pas accepter les MasterCard… En fait le seul que nous ayons trouvé à les accepter était dans un bureau de poste… fermé, la boucle est bouclée.

Du coup après avoir rapidement avalé un morceau sur le pouce, nous nous sommes dirigés vers la gare en désespoir de cause, où un petit tableau de conversion de devises nous faisait de grands signes de loin – non loin de deux amis de notre enfance 🙂 .

Astroboy !

Leo le roi de la jungle

Ceci dit, la gare en elle-même est vraiment immense, c’est un bâtiment sur plusieurs étages, avec à l’intérieur un hôtel et une galerie marchande (bon ça y’en a un peu partout, mais celle là est grande).

La gare de Kyoto

En face de la gare se trouve la tour de Kyōto qui nous toise du haut de ses 131 mètres.

La tour de Kyoto

Nos poches pleines de sous, nous avons commencé à nous diriger vers un jardin dans l’Est de la ville, en remontant la rue Kawaramachi. C’est là que nous nous sommes fait surprendre par une brève ondée, juste avant d’arriver à la zone commerçante de Shijō-Kawaramachi. Du jardin, nous n’avons pu voir que l’enceinte car il était fermé à cette heure « tardive » (la plupart des temples et jardins ferment vers 15h si j’ai bien compris). Nous sommes donc rentrés rattraper notre retard de blogage et nous reposer un peu avant d’aller manger.

D’ailleurs nous avions remarqué en marchant vers la gare une petite échoppe à teriyaki d’apparence sympathique. Malheureusement, elle était pleine quand nous sommes arrivés et il a fallu trouver autre chose malgré les effluves alléchants qui nous parvenaient des grills. Nous nous sommes donc rabattus sur un petit restaurant à donburi (terme regroupant tout plat ayant à sa base un bol de riz avec plein d’ingrédients) où une équipe de cuisine fort sympathique nous a servi des grillades de porc et de bœuf ma foi fort honnêtes (avec en dessert une sorte de gelée au café, pas mal du tout).

La suite demain avec sans doute des visites de temples et de jardins (il semblerait qu’ils soient la principale attraction de Kyōto – avec l’université et le siège social de Nintendo 😛 ).

Un week end à Kanazawa (金沢市)

Nous nous sommes levés tôt Samedi matin pour aller prendre le Shinkansen et ne rien oublier dans notre chambre à Tokyo. Résultat, une fois encore, nous sommes arrivés avec trois quarts d’heure d’avance… et, gros défaut, il n’y a pas de bancs pour s’assoir sur les quais de la gare de Tokyo. Nous avons donc pu admirer à quel point les japonais sont disciplinés pour monter dans le train, faisant la queue dans les lignes qui sont dessinées par terre… impressionant!

Sinkansen

Puis nous avons pris le Shinkansen (TGV japonais…) jusqu’à Echigo Yusawa, traversant de jolis paysages montagneux. Une fois là, nous avions une correspondance pour Kanazawa. Et c’est là, pendant ces trois heures de trajet dans le compartiment à bagages du wagon fumeur, que nous avons compris l’importance de réserver ses places de train…

Bref, c’est donc après moultes péripéties que nous sommes arrivés à Kanazawa. Pour une ville réputée très pluvieuse (168 jours de pluie par an, 73% d’humidité…) il faisait singulièrement beau. La porte de la sortie de la gare est très impressionnante.

gare de kanazawa

Nous avons d’ailleurs découvert en partant qu’il y a un pentacle au plafond dans cette gare… Bref, nous trouvons vite notre hotel, à deux pas de là. Nous posons nos affaires et nous mettons en quète de nourriture: il est 16h00 et nous n’avons rien mangé depuis le petit-déjeuner… heureusement, nous tombons sur une sorte de « marché au bentō » où nous faisons l’acquisition de quelques yakitori (petites brochettes de viandes) choisis au hazard car nous ne comprenons pas bien de quelle viande il s’agit… puis nous trouvons un petit parc sympathique pour pique-niquer.

Nous avons passé le reste de la journée à nous ballader, découvrant des ruelles sympathiques. Ce qui est amusant à Kanazawa, c’est le nombre d’oeuvres contemporaines qui sont dans les rues. Par exemple, juste au dessus d’un petit canal nous avons découvert ceci:

poisson

Le soir arrive et son mal aux pieds habituel. Après un bref passage à l’hotel, nous recherchons un restaurant. Et nous trouvons non loin de là un resto assez sympathique, quoique sans doute pas très traditionnel (quoique… en fait nous n’en savons rien…) où on commande plein de petits plats à partager et où les serveuses courent dans tous les sens.

Suite à quoi nous sommes allés nous coucher, très fatigués de notre voyage…

Dimanche. Il fait beau. Nous repassons au marché des bentō et nous pique-niquons dans un autre petit parc, non loin du festival annuel de musique de rue de Kanazawa. Et ensuite, direction le Kenroku-en (兼六園).

Ce jardin est classé comme l’un des trois plus beaux du Japon, et il y a de quoi. Son développement a débuté en 1620, et diverses maisons du thé, système de canaux, fontaines… y ont été ajoutés au fil du temps. Le Kenroku-en abrite 8750 arbres et 183 espèces de végétaux. Autant dire qu’il avait tout pour nous plaire!

kenrokuen: lanterne

Une sympathique lanterne au milieu de la verdure… nous n’avons pas pu approcher la « fameuse » lanterne du Kenroku-en, trop de monde (eh oui, un dimanche…)

kenrokuen: grand pin

Neagarinomatsu (pin au tronc surelevé)

kenrokuen: un autre pin

Karasakinomatsu : un des pins les plus célèbres du jardin, apparemment très beau en hiver avec ses « protections contre la neige » (yukizuri).

kenrokuen: fontaine

Funsui: la plus ancienne fontaîne du Japon, d’à peu près 3,5m de haut. Fonctionne grâce à la pression naturelle causée par la différence de niveau entre deux mares.

Bref, un jardin magnifique, encore une fois dommage que nous l’ayons visité un dimanche, jour de repos et de tourisme des japonais…

Le soir arrivant, et grâce à notre accès internet à l’hotel, nous avons trouvé un restaurant à Okonomiyaki (お好み焼き). Le principe de ce restaurant est assez simple, votre table est une grande plaque chauffante sur laquelle vous faîtes cuire une sorte de grosse omelette ronde qui peut contenir… tout et n’importe quoi selon l’endroit où vous vous trouvez au Japon! La serveuse a été très gentille et nous a montré comment faire: on mélange l’oeuf et une préparation salade/mais grillé/légumes/autres ingrédients indéfinissables, on en fait un gros rond sur la plaque chauffante, on rajoute la viande de son choix (boeuf, porc, poulet, hmm…) puis on peut rajouter de la sauce, de la « mayonnaise » (rien à voir avec la mayonnaise française…), des trucs bizarres de poisson qui bougent avec la chaleur, des herbes vertes que nous avions déjà testées au Tepannyaki… Et c’est super bon!

okonomiyaki

Et c’est donc avec de belles images pleins les yeux et de la bonne nourriture plein le ventre que nous sommes retournés à l’hotel!

La grande vadrouille

Vendredi, notre dernière journée complète à Tōkyō, fut pour nous une journée relativement éreintante. Après un petit-déjeuner au café du coin, nous nous sommes dirigés vers la gare centrale pour réserver nos places de train vers 金沢 (Kanazawa). L’agent de la Japan Railways était bien entendu (comme tous les gens à qui nous avons eu affaire ici) très efficace et très prévenant. Par contre, heureusement que nous avions de bons restes en lecture du japonais, sans quoi nous nous embarquions pour… Karuizawa ! Donc pas vraiment dans la bonne direction… Bon, je sais que ma prononciation laisse à désirer mais quand même… Un petit retour au guichet et nous voici avec les deux bonnes réservations. Ouf !

Pas le temps de se poser, nous avions un itinéraire tout tracé pour le reste de la journée ! Visiter Tōkyō sans aller à Akihabara, c’est en manquer une partie non négligeable. À Akihabara Electric Town, n’importe quel geek trouve son bonheur: mangas, jeux vidéos, composants de PC, fringues, outils divers, téléphones portables, CD et DVD, que sais-je encore… Le tout en plusieurs exemplaires bien entendu. Une certaine fraction de la jeunesse tokyoïte hante ces rues, à la recherche qui de l’accessoire ultime, qui d’un DVD introuvable, qui du tout dernier ventilateur turbo-propulsé à injection directe…

Akihabara Electric Town

Contrairement à ce que nos chers lecteurs pensent certainement, aucun yen n’a pourtant quitté nos porte-monnaie 🙂 – même si la tentation fut grande, avec une PSP Slim & Lite à 60€ de moins qu’en Europe… Bah ! Le temps de prendre quelques photos à la postérité et nous sautons dans le train.

Buildings devant la gare JR Akihabara
Ensuite, nous voulions passer devant le siège de la Nihon Ki’in, la fédération japonaise de Go (également siège social du magazine Go Weekly !). Pour ça nous avons emprunté la ligne JR Chuō en direction de Shinjuku. Après s’être un poil perdu (malgré un itinéraire soigneusement préparé), nous sommes arrivés devant ce bâtiment que nous avons tellement pu voir dans Hikaru no Go ^^. Hop, photos et c’est reparti.

Nihon Ki'in

Direction: 三鷹 (Mitaka) et le musée Ghibli ! Enfin, nous ne l’avons pas visité, il aurait fallu s’y prendre un peu plus tôt pour acheter nos tickets d’entrée (il faut réserver les places pour les sessions de visite du musée, parfois 3 mois à l’avance…). En arrivant à la gare de Mitaka, notre première préoccupation fut de trouver à manger ! Nous sommes donc passés rapidement dans les grands magasins en face de la gare, où nous sommes tombés sur un petit restaurant sympathique qui servait, pour une somme très modique, divers plats à volonté 😀 (pizzas, rondelles de pommes de terres frites, spaghetti). Et le caissier parlait français – et beaucoup mieux que nous le japonais ^^’

Une bien jolie pancarte

Une fois nos estomacs remplis, nous nous sommes dirigés vers le parc de Mitaka, au bout duquel se trouve le petit musée. Bien évidemment, le guichet était tenu par ce bon vieux gros トトロ (Totoro) !

Totoro, Totorooo

Une peluche géante, pas grandeur nature mais pas loin ^^. Évidemment, un service de sécurité veillait à ce que personne ne s’infiltre dans le bâtiment, construit pour ressembler aux maisons rondouillardes chères à Miyazaki-sensei. Nous avons toutefois aperçu un robot tiré du film Le Château Dans Le Ciel sur le toit du musée. C’est dommage par contre que l’entrée de la boutique nous ait également été refusée, pas moyen de se trouver un Totoro en peluche 🙁

Deux touristes devant le musée

Du coup nous avons terminé notre visite de Mitaka par un tour dans le parc, fort joli d’ailleurs et bien aménagé. Il semblerait qu’il y ait une sorte de zoo à l’intérieur, mais nous avions encore trop de choses à faire dans la journée pour nous le permettre. Donc retour à la gare, direction: 新宿 (Shinjuku) !

Alors Shinjuku pour ceux qui ne connaissent pas, c’est plus de 300000 personnes dans moins de 20km²; c’est l’un des plus importants centres d’affaires de la ville et la seconde gare ferroviaire la plus fréquentée au monde. Nous avons commencé par la partie ouest, appelée Nishi-Shinjuku, composée principalement de gratte-ciels – c’est GIGANTESQUE ! Les immeubles rivalisent en hauteur et en formes (bien que limités par les normes anti-sismiques). Mais nous étions venus dans un but précis: visiter le 東京都庁舎 (Tōkyō-to Chōsha, en abrégé Tōchō), siège du gouvernement de la préfecture de Tōkyō. Le building en lui même est magnifique, avec ses deux tours carrées (aucune ressemblance avec le WTC non). Au 47ème étage de chaque tour se trouve un observatoire panoramique qui offre une vue imprenable sur la grande agglomération de Tōkyō et sur les montagnes non loin. Par temps clair, on y aperçoit Fuji-san – malheureusement pour nous, il nous était caché par de gros nuages gris…

Tocho

C'est haut !

Quelques photos plus tard, nous visitons la partie est du quartier. Là aussi, une « electric town » nous attend, avec son Bic Camera, ses stands de téléphonie portable, ses bars, ses salles d’arcade et… ses pachinko !

Le pachinko, c’est une manière pour les japonais de contourner une lois sur les jeux d’argent. Vous achetez un sac de billes de métal à l’entrée que vous introduisez dans une machine bizarre, entre le flipper et la machine à sous, laquelle vous renvoie le cas échéant un nombre de billes inférieur, supérieur ou égal à ce que vous lui donnez à manger. Bille que vous pouvez échanger à la sortie contre des lots (source: Wikipédia:Pachinko). C’est une horreur ces trucs là: il y règne une atmosphère bruyante et enfumée, des joueurs invétérés y passent le temps qu’ils ne passent pas à bosser ou à dormir… Brrr, pas moyen de m’y faire rentrer en tout cas.

Higashi Shinjuku

Après quelques heures à tourner, nous étions tellement éreintés qu’une seule pensée occupait nos esprits: rentrer, manger, faire les valises et dormir… Cette ville est vraiment immense, 4 jours ne suffisent certainement pas à en profiter au maximum, mais pour nous pauvres touristes itinérants, c’est la fin du séjour (Vivement le prochain 😀 ).

Le jeudi, c’est Teppanyaki

Jeudi, nous avions rendez-vous avec Céline au Ana Hotel pour manger dans un resto apparemment fort bon. Afin de ne pas être en retard, nous nous y étions pris à l’avance histoire de ne pas nous perdre malgré un plan dessiné par JB avec soin avant notre départ. Et le fait que le Ana Hotel, on aurait du mal à le louper…

Le Ana Hotel

Résultat: nous sommes arrivés trois quart d’heures en avance \o/

Ce qui nous a permis de visiter un peu ce coin apparemment rempli d’étrangers jeunes et dynamiques avant que Céline n’arrive.

Ce fut un repas fort sympathique, c’est le moins qu’on puisse dire. D’abord, la vue était superbe, du 37ème étage de ce fameux hôtel. Ensuite, l’accueil était très bien – il est vrai que pour trouver un mauvais accueil au Japon il faut le chercher, mais en l’occurence il est toujours appréciable de se faire remplir son verre d’eau à chaque fois qu’on en boit une gorgée… Ensuite, la nourriture était succulente. (Petite parenthèse, le Teppanyaki qu’est-ce que c’est? Vous savez ce truc « branché » avec une immense plaque chauffante où le cuisinier fait griller sa viande sous votre nez? C’est ça. Sauf qu’en plus là c’était délicieux, la viande fondait dans la bouche, les légumes grillés était ultra-bons, le saké était délicieux…) Et enfin, nous étions en très bonne compagnie.

Au resto...

Bref, le repas se termine après avoir discuté avec un cuistot de la Bretagne et du prix du porc en France. Céline nous montre gentiment comment prendre des tickets de métro avant de retourner bosser… et nous voilà repartis pour les visites.

D’abord, le sanctuaire Meiji. Situé dans une petite forêt artificielle (où on entre en passant sous un grand torii de bois)

Le torii du temple Meiji

Ce sanctuaire est plutôt impressionnant. Bon, il faut avouer que c’est le premier que nous visitions vraiment, alors nous n’avons pas tellement de points de comparaison…

L'entree du temple

la lanterne

Sur le chemin du sanctuaire, un mémorial assez rigolo: quelques dizaines de tonneaux de vin français, envoyés par la France en gage d’amitié à l’empereur Meiji. Apparemment des mariages ont encore lieu dans ce sanctuaire… mais bon, pour nous c’est déjà fait!
Sortis de là, nous plongeons dans le quartier de Harajuku qui ferait la joie de tous ceux qui aiment les tenues gothiques. Nous qui n’avions vu jusque là quasiment que des japonais en costar/cravate ou tailleur avons été dépaysés! Nous avons ensuite continué sur le fameux quartier de Shibuya.
Shibuya... buya!

A la suite de quoi… nous avions très mal aux pieds. Nous sommes donc rentrés nous coucher…

水曜日 – Un mercredi impérial

Mercredi – suiyōbi, le jour de l’eau et notre première journée complète à Tōkyō. Pour marquer le coup, nous sommes allés voir quelle tête a le Palais Impérial ou Kōkyo (皇居), résidence permanente de Son Altesse Impériale Akihito et de la famille impériale japonaise. Première – bonne – nouvelle: le temps qui n’est pas au mieux nous épargne et aucune goutte de pluie ne vient troubler notre visite.

Ce qu’il faut savoir sur le Kōkyo, c’est que les portes du domaine impériales sont fermées et fermement gardées toute l’année, sauf en deux occasions: l’anniversaire de Sa Majesté et le 2 janvier, jour des vœux de la nation. En conséquence de quoi, les visites du domaine doivent faire l’objet de demandes exceptionnelles à adresser à l’Agence de la Maison Impériale.

L'entrée du Palais Impérial

Le pont Nijubashi

Par contre, les jardins de l’Est sont ouverts au public, qui peut donc apprécier de nombreuses espèces botaniques (d’aucuns diront également arachnides…) et visiter l’ancien emplacement du Honmaru, donjon du château d’Edo.

Otemon

Otemon, le retour

Honmaru

Faire le tour du domaine impérial prend du temps car il occupe une bonne partie du quartier de 千代田 (Chiyoda), quartier qui abrite également une bonne partie des bâtiments officiels du gouvernement japonais, dont le bâtiment de la Diète (国会 – Kokkai), siège du parlement du Japon (lui non plus non visitable, dommage pour nous on ne verra pas Hinoto).

La Diète

Enfin, pour boucler notre tour, nous sommes passés par le jardin de Hibiya, en son temps premier jardin de style occidental au Japon. Très différent du Shiba Kōen mais pas moins sympathique pour autant, on y trouve de jolies sculptures et une grande fontaine circulaire.

Hibiya

En revenant vers la gare JR de 有楽町 (Yūrakuchō), nous nous sommes arrêtés pour un premier plongeon dans l’ambiance technophile du Japon, en visitant le ビッカメラ – Bic Camera du coin. C’est MONSTRUEUX, on y trouve de tout ou presque: jeux et jouets divers, matériel hi-fi, électroménager, articles de sport, boissons… Nous y étions rentrés dans l’espoir de trouver un adaptateur secteur pour notre blogomachine, nous en sommes ressortis avec pas mal de trucs introuvables (ou presque) en France 😀

Ah et rapidement: à midi nous avons mangé en face du Kōkyo dans un restaurant « américain » (rigolo, une déco rétro avec des bons d’actions industrielle du début du siècle dernier) et le soir nous avons gouté les plaisirs d’un petit bar à sushi à coté de la porte 大門 (Daimon), à deux pas de l’hôtel – おいしい (oishii) – délicieux !

Tokyo tower by night

C'est là !