Le chemin de l’Ecosse de l’ouest

WHW Route Marker near Tyndrum

Cela fait déjà plus d’un mois que nous sommes rentrés, il faut bien nous décider à faire un petit article sur le sujet!
Le West Highland Way, qu’est-ce que c’est? Il s’agit d’une « long distance route » comme je n’en connais personnellement qu’en Ecosse: bien balisée, assez (trop?) fréquentée pour que les logements, magasins et restaurants se soient organisés en fonction. L’organisation est telle qu’il y a un service de transports de sacs à dos très pratique qu’on peut prendre en cours de route. Ce qui nous a bien arrangés quand nous nous sommes rendu compte que 15 kg sur le dos pour parcourir 20 km, c’est lourd…

Le site officiel du west highland way

Nous sommes partis à 9 et je pense que c’est une bonne expérience de faire la route à plusieurs, même si tout le monde ne marche pas forcément au même rythme. Ceci dit, le fait d’être 9 ferme la porte de quelques auberges et bed and breakfast, nous obligeant parfois à des étapes un peu longues. Heureusement tout était réservé avant notre départ (merci David!) ce qui nous a évité des désagréments comme camper dans la tempête au Glen Coe et nous permettait de marcher l’esprit serein en étant sûr d’avoir où dormir le soir – sauf la première étape où nous ne savions pas si nos wigwams seraient occupés ou pas!

King

Un voyage de 8 jours sur 152 km qui permet de se dépayser, d’apprendre à se servir de ses batons, de connaître ses limites et de se faire des amis!

Dead Tree Near Carbeth Last Rays At Drymen Loch Lomond Haggis ! Bruyère Tigh-na-sleubhaich

La ville surprise

Nürnberg est une ville d’une certaine importance dans l’histoire allemande. Outre les procès que l’on ne connait que trop, la ville fut un lieu privilégié de résidence du dirigeant du Saint Empire Romain Germanique. C’est une ville fortifiée et remarquablement bien conservée: le rempart qui ceint le centre est dans un excellent état, de même que les tours de garde. Le château érigé sur ordre de l’empereur Frédéric Barberousse est tout simplement magnifique et offre une excellente vue sur les alentours.

Le plus rigolo, c’est qu’au départ on avait seulement prévu d’y dormir et de repartir aussi vite le lendemain, mais quelle erreur eût-ce été ! Nous avons profité du soleil de la matinée pour arpenter les rues pavées, admirant les bâtisses de pierre du 12ème siècle. À l’instar de Kyōtō, Nürnberg est une ville historique et artistique, en témoignent les nombreux artisans dont nous avons croisé les boutiques ainsi qu’un duo de cors d’harmonie installés en pleine rue !

Après une matinée de marche et un plat de spätzle arrosés de Hefeweißbier, nous avons finalement repris la route pour la capitale berlinoise. Qui bien entendu était en travaux, dommage pour l’itinéraire GPS ! On a quand même fini par arriver à la pension Marienburg, une sympathique auberge de jeunesse tenue par une non moins sympathique berlinoise pure souche (comprendre, qui roule les R en parlant, assez difficile à comprendre quand on n’y est pas habitué !).

La suite dans le post suivant: une journée à pied dans Berlin centre !

Etoile d’argent

Pour notre premier jour en Allemagne nous avions décidé de ne pas plonger tout de suite dans la choucroute et la bière et de nous arrêter dans un des plus grands parcs d’attraction d’europe: Europa park. Il s’agit d’un parc à théme « Europe », donc, avec ses quartiers stereotypés (les suisses traient tous leurs vaches, les espagnols jouent tous des castagnettes et les français ont tous des moustaches et des baguettes de pain). Ce parc a comme mascote une souris mais ça n’a rien à voir avec un château de la belle au bois dormant…
Mais le réel intéret du parc n’est pas dans ses thèmes mais dans ses attractions. Avec en tête notre premier manège de la journée: le Silverstar. Tres bien classé dans les grands huit les plus impressionnants du monde – quoique ce ne soit pas vraiment un grand huit puisqu’il n’y a pas de réel looping – il se vante de presque donner des impressions de F1 (eh oui, Silverstar, Mercedes, toussa…) en vous faisant ressentir 4G contre 5 pour la F1. Et il est effectivement impressionnant, avec ses immenses déscentes où on a l’impression de tomber en chute libre, ses virages relevés et sa petite chicane à la fin.
Quelques hurlements plus tards, nous sortons direction les montagnes Suisses avec « l’eclair du Cervins ». Là l’intéret réside dans les petits virages serrés à grande vitesse… Le suivant sur notre liste était le Poseidon grec avec ses « splash » en bas des descentes. Très impressionnant aussi… malheureusement ce qu’on retiendra surtout ce sont les 60 minutes de queue pour quelques minutes de l’attraction. En pleine chaleur, en plus…
Direction l’Espagne pour nous désalterer et nous restaurer au restaurant Don Quijote. Nous sortons assez tot pour avoir le temps d’aller vite faire un autre manege en Autriche (qui touche l’Espagne, logique) avant qu’il n’y ait 45 minutes de queue. Cette fois, le concept est dans les virages relevés, ou « looping horizontaux ». Nous laissons ensuite tomber le nouveau « Atlantica Aquasplash » qui a l’air de se résumer à une immense descente avec un splash au bout pour une heure de queue pour nous diriger vers l’euromir. Après une file d’attente pas si longue – 30 minutes quand meme… – sous une maquette de Mir a l’echelle 1 ou 1.5 et avec quelques jeunes français boulets à supporter, on s’installe dans les sièges qui montent, montent… et tournent. Du coup pour la première descente on se retrouve dos à la pente, et face à des gens qui sont, eux, face à la pente! Mais le pire ce sont les petits virages tout en bas dont nous ressortons un peu retournés. On s’installe pour boire un coup et voilà que passe la parade Europapark avec jongleurs, princesses etc etc… On les contourne pour retourner en Suisse faire du bobleigh (à deux par bob, idéal pour les couples) et on décide de finir par l’Eurosat, la toute nouvelle attraction… dont nous ressortons un peu déçus. C’est un peu comme du Space Mountain, sauf qu’on monte pendant quelques minutes dans le noir le plus complet, ce qui n’est pas passionnant, et que les décors ne sont pas vraiment soignés. En plus les sièges ne sont pas super confortables…
Bref, nous avons fini sur ce manège avant de reprendre la voiture pour nous rendre à Nürnberg.
Résultat de la journée: le Silverstar c’est vraiment le meilleur! Avec plus de temps, on l’aurait sans doute refait. Peut-être à éviter en début de journée sous peine d’être blasé des autres attractions (sauf le Mir, peut-être…) Sinon, il y avait du monde, beaucoup trop… Une heure de queue c’est trop, surtout quand on ne peut pas s’en échapper une fois qu’on est dans le labyrinthe de Poséidon… à faire hors vacances peut-être (déja qu’on avait évité le week end expres…)
Voilà, maintenant je peux le dire: j’ai fait le Silverstar \o/

Guten Tag

Un petit coucou depuis l’Allemagne où nous passons nos vacances cette année! Après un crochet vers Europa park et Nürnberg nous voici pour quelques jours dans la capitale, Berlin.

Vous le croirez ou non, il fait beau, et trop chaud. Sisi, j’ai même chopé des coups de soleil ^^

Plus de nouvelles dans les posts suivants, mais c’est pas facile tous les jours avec la connection internet 😉

Debriefing 0

Voici bientôt 3 semaines que nous sommes rentrés et le tri des photos n’est pas encore terminé (forcément, ça prend du temps à trier 1.2Go de photos). Néanmoins, cet article devrait être le premier d’une série sur ce que nous avons pu constater de la vie dans les villes japonaises en 2 semaines de résidence – oui parce que bon, la campagne japonaise, on l’a traversée en shinkansen, mais on n’a pas vraiment pu apprécier… La prochaine fois sans doute 😛

Ce premier article donc portera sur les habitants du Japon, du moins ceux que nous avons pu rencontrer (pour la plupart: commerçants, employés d’hôtels, restaurateurs et agents divers et variés…).

Première constatation – qui saute aux yeux quand on rentre en France : ils disent systématiquement « Irasshaimase ! » (« Bonjour, bienvenue ! ») quand on rentre dans leur boutique (et même des fois quand on se contente de passer devant…) et on est toujours accueilli avec le sourire (sauf dans un combi-store à 22h, mais là on avait un peu poussé). Le japonais, on s’y attend plus ou moins, est très prévenant, très efficace et très poli. Je ne sais pas si c’est parce qu’on était des touristes ou s’ils sont toujours comme ça, même si je penche plutôt pour la seconde option. Le corolaire en est qu’on s’habitue vite et que ça s’ajoute au choc quand on fait les boutiques en France ^^.

Seconde constatation : les japonais sont tout sourire quand on essaie de faire comme eux. Dire bonjour comme il faut suivant l’heure, commander les plats en japonais (même si on se plante, c’est pas grave, la plupart du temps on peu montrer sur le menu et ça passe), dire « gochisōsama deshita » (« j’ai bien mangé ! » ou « c’était bien bon ! ») quand se lève de table, plein de petits détails qui soit sont appréciés, soit sont trouvés un peu bizarres par nos interlocuteurs – un peu des deux à mon humble avis. Il vaut donc mieux se préparer du mieux qu’on peu et apprendre au moins les formules de politesse de base quand on se rend là bas. On a vu ce que ça donnait avec les touristes intégraux quand un groupe de 6 espagnols bruyants s’est pointé dans un restau et qu’il n’y en avait qu’un qui baragouinait 2 ou 3 mots d’anglais… Donc merci Menini-sensei pour vos cours efficaces !
Enfin, et c’est là une constatation globale : les japonais sont ultra disciplinés, formatés dès la plus tendre enfance à s’intégrer le plus profond possible dans une routine bien huilée. De fait, j’aurais tendance maintenant à parler de « file japonaise » plutôt que de « file indienne » tellement les gens là bas ont tendance à s’aligner. Sur les quais de gare, les voyageurs attendent en file devant les portes (pas de bousculade pour essayer de rentrer alors que les occupants du train ne sont pas sortis…). Dans les escalators, les moins rapides se mettent à gauche pour laisser les autres passer. On voit rarement les gens se presser les uns contre les autres et tenter de gruger dans une file d’attente. Et les feux de signalisation sont respectés tant par les automobilistes que par les piétons !

De l’ordre et de la précision, c’est semble-t-il le mode de vie du japonais citadin. Apparemment, la plupart des japonais ne se lâchent vraiment qu’une fois à la fac, après une primaire, un collège et un lycée où tout le monde est en uniforme, pour reprendre l’uniforme une fois dans le monde du travail (que ce soit un véritable uniforme de gardien de parking, d’hôtesse d’accueil ou un costume complet comme nous avons pu en croiser des centaines autour dans Minato-ku). C’est très appréciable quand on y va de temps en temps, mais peut être contraignant à la longue…

L’île où flottaient les Torii

Samedi matin à Kurashiki, le réveil sonne à 7h30. Sauf qu’au moment de mettre ma montre, je me rend compte que le réveil avait une heure d’avance… c’est donc très très en avance que nous arrivons à la gare de Okayama, et après un petit changement de Shinkansen nous nous retrouvons à Hiroshima à 9h00 plutot qu’à 11h00… Nous reprenons le train pour Miyajima-guchi, où nous montons sur un ferry direction l’île de Miyajima!

ferry

Miyajima est une île sacrée. En particulier, il n’y a aucune maternité ni cimetière car on n’a le droit ni de naître ni de mourir sur l’île. C’est aussi pour cela qu’on n’a pas le droit d’y couper d’arbres…

Au milieu des énormes groupes de touristes – japonais, allemands, que sais-je… – nous laissons nos bagages à la gare pour une petite visite avant de nous rendre à l’hôtel. Nous avons ainsi pu rencontrer les fameux daims (sont-ce bien des daims…) mangeurs de plan.

biches

Nous avons ensuite suivi le flot des touristes vers L’Attraction de l’île avec un grand A : le temple Itsukushima et son célebrissime Torii flottant!

torii

Nous avons eu de la chance, la marée était haute à notre arrivée sur l’île… plus tard dans la journée, nous avons pu voir, de plus haut dans la montagne, les touristes qui allaient marcher dessous… on nous a expliqué sur le ferry qu’il s’agit en fait du 8ème Torii, les autres ayant sombré dans des tempêtes et cyclones… Les « pieds » font 10m de circonférence au niveau du sable!
Enfin, ceci dit il n’était pas si impressionnant ce torii…

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(Je rigole hein, il ne s’agit pas du même…)

Bref, nous avons ensuite fait un détour par un autre monument un peu moins célèbre, la pagode à cinq étages:

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Puis nous avons pris le chemin de l’hôtel. 20 minutes à pied minimum, avec notre grosse valise, et pas sur du plat… on n’est pas arrivés très frais là bas, on avait faim, et on a appris que la chambre ne serait prete qu’à 15h00… heureusement, ils ont gardé nos bagages et ils nous ont ramené en minibus jusqu’au port où nous avons fini par trouver un restaurant qui ne servait pas de domburi… et nous nous sommes donc empiffrés de sashimi!

Bref, nous avons passé le reste de l’après-midi à nous balader… d’abord dans le quartier commerçant, où on peut voir la plus grande cuiller à riz du monde !

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Nous avons aussi trouvé pas mal de souvenirs, et Jean-Baptiste n’a pas résisté à l’appel du tanto – bokken 😛

Nous avons aussi été visité le très beau temple de Daisho-in, qui nous en a appris beaucoup sur le bouddhisme :

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Puis, en passant par le parc de Momiji-dani (qui nous a appris au passage que Momiji signifie « feuille d’érable », d’où le nom des Momiji-mango, petites patisseries en forme de feuilles d’érable spécialité de Miyajima avec la pelle à riz…) nous sommes retournés à l’hôtel. Non sans croiser nombre de daims et avoir une superbe vue sur le torii vu de haut. Malheureusement, il était trop tard pour monter sur le mont Misen, le mont sacré où brûle une flamme « éternelle » depuis 1200 ans – flamme qui a servi à allumer la flamme de la paix qui brûle à Hiroshima.

Notre chambre, enfin, notre ryokan était enfin pret! Il s’agit d’une chambre « traditionnelle » japonaise :

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Le soir venu nous avons aussi eu droit à un repas traditionnel japonais (ensemble de sashimis, légumes étranges, poissons en fondue et trucs bizarres…) et nous avons dormi sur des futons. C’est d’ailleurs fou comme on y dort bien (surtout avec le doux bruit des vagues pour nous bercer ^^)

Par contre nous n’avons pas essayé les bains public, étant donné que nous avions une salle de bains… bah, on se fera un onsen la prochaine fois qu’on ira 😉

Okayama – Kurashiki

Nous partîmes de Kyōto au matin, après avoir de nouveau pas mal attendu à la gare – eh oui, au Japon on est à l’heure, plus à l’heure que les japonais, n’en déplaise à certains ^^. Et notre valise commence à être un peu trop pleine…

Bref, nous grimpons dans un Shinkansen Hikari, direction Okayama. Les shinkansen, c’est deux fois plus de place pour les jambes que dans les TGV, très peu d’arrets (qui durent beaucoup moins longtemps que pour les TGV vu que les japonais sont plus disciplinés et qu’il n’y a pas de bousculades et, en plus, qu’il y a beaucoup plus de shinkansen qui passent que de TGV…) et des contrôleurs qui vous font des courbettes pour vous remercier de leur avoir montré votre ticket. Bref, rien que ça, ça dépayse!

shinkansen

Bref, nous voici à Okayama, il est midi nous avons faim et nous avons de gros sacs que nous ne comptons pas nous trimballer dans le jardin. Heureusement, il y a des « coin lockers » où on peut laisser ses affaires. Malheureusement, ceux assez grands pour contenir notre valise sont tous pris, et nous devons faire plusieurs fois le tour de la gare pour en trouver un!

Enfin, après avoir mangé un boeuf au curry dont nous ne vous dirons pas des merveilles, nous voici sortis de la gare. Un petit détour par la poste pour envoyer nos cartes postales et re-retirer des sous, et on plonge dans la ville en direction du jardin.

A Okayama, il y a 600 000 habitants et des trams, ça nous rappelle un peu Grenoble… sans les montagnes. Sauf que eux, à la place de la bastille, ils ont un joli château.

chateau d'Okayama

Il s’agit du U-Jō, château féodal détruit pendant la seconde guerre mondiale et reconstruit en 1966.

Et enfin, nous arrivons au Korakuen. Il s’agit d’un des trois plus beaux jardins du Japon (avec le Kenrakuen de Kanazawa et le Kairakuen de Mito). Celui-ci a le grand avantage d’avoir assez peu bougé depuis 1700 car à chaque destruction il pouvait être reconstruit à l’identique d’après les nombreuses peintures qui en ont été faites. Il est situé sur une île juste à côté de l’île du château d’Okayama. Il a été construit par Tsuda Nagatada sur l’ordre de Ikeda Tsunamasa. Dans un premier temps seule la partie de l’île visible depuis le château a été aménagée et le reste est resté cultivé, puis la totalité a été aménagée – il reste un petit carré de culture par ci par là pour rappeller ce passé. Mais assez parlé, voici une photo:

korakuen - coline

Prise depuis la colline artificielle au centre du jardin, on peut voir l’étang Sawa-no-ike avec ses trois îles – une pour pêcher, une pour manger, une autre juste pour faire joli.

Dans le jardin nous avons aussi trouvé les plans de notre future maison:

korakuen

Le Ryuten pavillon (pavillon du repos du dragon).

Bref, un jardin qui valait bien ses 350 yens payés à l’entrée!

Nous sommes ensuite retournés à la gare, avons attrapé un train – ça ressemble plus à un métro en fait… – pour nous rendre à Kurashiki où se trouve l’hotel d’où je vous écris chers lecteurs. Une ville… petite (« que » 400 000 habitants) avec un intéressant quartier historique – de jolies maisons au bord d’un canal avec des petits ponts – et de très bons okonomiyaki.

Et voilà, demain on repart pour Okayama pour prendre un shinkansen pour Hiroshima, d’où nous rejoindrons Miyajima, son ferry et son torii flotant…

Pavillon dort

Sous ce jeu de mot foireux se cache ce simple constat: bouger, ça use. Aussi avons nous profité de la journée d’hier comme d’une journée de récupération et de détente, entre shopping, lecture, jeux et farniente.

Nous avons donc passé la matinée et le début d’après-midi dans Shijō-Kawaramachi (oui je sais, à mes souhaits, merci), zone commerçante non loin (ou si peu) de notre hôtel. C’est simple: au départ ce nom désigne le croisement de deux rues, la rue Shijō-dori et la rue Kawaramachi-dori. Si ce n’est que sur deux ou 3 blocs dans les 2 sens, on trouve des commerces divers et variés, allant des fringues aux jeux en passant par les restaurants, librairies, pachinko et j’en passe. Une sorte de Shinjuku pour adultes en quelque sorte (encore qu’on y trouve quelques salles d’arcades et librairies de manga dont je déconseille la lecture aux plus de 10 ans). On y trouve même une échoppe de l’Occitane !

occitane
La fin d’après-midi s’est déroulée tranquillement, entre une partie des Colons de Catane (version deux joueurs) et quelques chapitres de la Roue du Temps (et une sieste).

Du coup avons nous pu démarrer sur les chapeaux de roue ce matin avec la visite des temples au nord-ouest de la ville. Tout d’abord, le monastère bouddhiste 大徳寺 (Daitoku-ji). Une grande partie du monastère n’est pas ouverte à la visite car les moines y habitent (forcément). Toutefois on peut y admirer de nombreux temples autour du temple principal, une porte monumentale et un goban susceptible d’avoir été utilisé par Tokugawa Ieyasu (un des shōguns les plus connus de l’histoire du Japon) – que nous n’avons pas vu ^^.

daitoku-ji

Nous nous sommes ensuite dirigés vers le 鹿苑寺 (Rokuon-ji), plus connu sous le nom d’une de ses composantes: le célébrissime Pavillon d’Or (金閣寺 – Kinkaku-ji).

pavillon d'or

Bien entendu, le bâtiment n’est pas tout seul et la visite du jardin autour permet de découvrir des étangs et une ancienne maison à thé. En y allant, nous avons également aperçu un des kanji utilisés pour le Daimonji Gozan no Okuribi (un des festivals les plus connus de Kyoto, où des kanji géants sont enflammés sur les flancs des montagnes).

kanji sans feu

Après une halte dans un restaurant à grillades (fort sympathique, avec une sorte de barbecue à gaz au centre de la table), nous nous sommes dirigés vers le dernier temple de notre visite de Kyōto, le 龍安寺 (Ryōanji). Pour une fois nous nous sommes fendus de la modique somme de 500円 afin de visiter l’intérieur du temple et notamment le fameux jardin sec de style karesansui. On trouve également dans Ryōanji un tsukubai (bassin de purification) d’une valeur symbolique forte pour le bouddhisme zen dont se réclame le temple.

jardin du ryoan-ji

bassin leonard

Voilà, demain nous disons さようなら (sayōnara – au revoir !) à Kyōto pour rejoindre Kurashiki, après un détour par Okayama (qui dispose également d’un des 3 plus beaux jardins du Japon, à l’instar de Kanazawa).

peluches kawaiiii

Oh… un temple!

Salut mon ami! Tu aimes ça visiter des temples?

Dans ce cas effectivement, Kyōtō est la ville qu’il te faut! Nous n’avons pas fait de concours de celui qui voyait le plus de temples, mais il y en a à peu près à tous les coins de rue…

Donc eh bien… nous avons visité des temples.

Nous avons commencé par partir à pieds direction nord-est par rapport à notre hôtel. Sur notre chemin nous avons croisé l’hotel de ville de Kyōtō.

hotel de ville

Puis après nous être égarés dans des petites ruelles aux maisons ultra surveillées, nous avons fini par arriver au temple Nanzen-ji. Il s’agit d’un des 5 grands temples zen de Kyōtō, célèbre pour son immense porte et ses peintures sur portes coulissantes. Nous nous sommes limités aux parties gratuites, et nous avons donc dû renoncer à voir les fontaines à bambous que nous avons entendues… par contre nous avons vu la grande porte, une cloche et un acqueduc.

nanzen-ji

Suite à cette visite, nous avons emprunté le chemin des philosophes en direction de Ginkaku-ji. Il s’agit d’un petit chemin longeant un canal où un philosophe japonais avait apparemment l’habitude de se ballader… On rencontre de tout sur ce chemin, comme un petit resto à soba/udon bien sympa, ou des nounours pêcheurs…

nounours

Nous sommes finalement arrivés au Ginkaku-ji, ou pavillon d’argent. Le pavillon en lui-même n’est pas ultra impressionnant (ici avec deux français devant, et le phénix de bronze sur le toit n’est pas très visible…)

pavillon d'argent

Par contre le jardin autour est magnifique, il y a un très joli point de vue d’en haut (parce que ça monte…) de la mousse partout, pleins d’érables du japon et un magnifique jardin zen surtout connu pour son « tas de sable » en forme de mont Fuji (apparemment, un tas de sable laissé par les ouvriers à la fin des travaux qui aurait été réutilisé…)

Il faut savoir que le pavillon d’argent n’a d’argent que le nom, il était prévu à l’origine qu’il soit couvert de feuilles d’argent mais le shogun Ashikaga Yoshimasa est mort avant de finir son pavillon…

Enfin, nous sommes rentrés, toujours à pieds, en passant devant le palais impérial de Kyōtō. Pour entrer il faut se rendre à l’agence impériale et montrer son passeport et tout, alors nous n’y avons pas été en fainéants que nous sommes ^^

porte palais impérial

Et enfin, après un petit passage à l’hôtel, nous sommes sortis manger des yakitori.

Fin d’une journée… pleine de temples.