Semaine 2: 京都 (Kyōto)

Nous sommes de retour pour vous jouer de mauvais tours 🙂

Après la capitale actuelle du Japon, nous voici dans l’ancienne capitale impériale (qui le fut pendant plus de 1000 ans). Sur les plans, Kyōto est une ville alignée sur les points cardinaux: des rues suivent un axe Nord-Sud, croisées par d’autres dans la direction Est-Ouest. Ce qui est rigolo, c’est qu’il y a vraiment partout dans la ville des petits temples bouddhistes ou des sanctuaires shintō.

Un petit train de campagne

Partis ce matin de Kanazawa sous la pluie (qui a fini par nous rattrapper), nous sommes arrivés peu après midi dans une gare très active et avec relativement peu d’indications en rōmaji (dur dur de lire les kanji sans aide). Heureusement, c’est encore une fois un monsieur très gentil qui nous explique – en anglais s’il vous plait ! – comment aller à l’hôtel et acheter des tickets de métro. Bon, il s’est un peu planté quant à notre itinéraire mais l’intention y était 😉

Après avoir posé nos affaire à l’hôtel, une urgence s’est imposée à nous: changer des sous ! Entre nos achats à Tōkyo, les restaus à tous les repas (même en faisant attention) et les distributeurs de boissons, il ne nous restait pas grand chose en poche – en fait, juste de quoi manger à midi, en prévoyant pour ce soir de manger des nouilles instantanées (qui soit dit en passant n’ont rien à voir avec ce qu’on trouve en France, c’est bien meilleur ici !). Premier problème: les banques semblent fermées, seuls les guichets automatiques sont ouverts. Second problème: les guichets automatiques sont tout en japonais, avec plein d’option à l’écran. Troisième problème: ils ne semblent pas accepter les MasterCard… En fait le seul que nous ayons trouvé à les accepter était dans un bureau de poste… fermé, la boucle est bouclée.

Du coup après avoir rapidement avalé un morceau sur le pouce, nous nous sommes dirigés vers la gare en désespoir de cause, où un petit tableau de conversion de devises nous faisait de grands signes de loin – non loin de deux amis de notre enfance 🙂 .

Astroboy !

Leo le roi de la jungle

Ceci dit, la gare en elle-même est vraiment immense, c’est un bâtiment sur plusieurs étages, avec à l’intérieur un hôtel et une galerie marchande (bon ça y’en a un peu partout, mais celle là est grande).

La gare de Kyoto

En face de la gare se trouve la tour de Kyōto qui nous toise du haut de ses 131 mètres.

La tour de Kyoto

Nos poches pleines de sous, nous avons commencé à nous diriger vers un jardin dans l’Est de la ville, en remontant la rue Kawaramachi. C’est là que nous nous sommes fait surprendre par une brève ondée, juste avant d’arriver à la zone commerçante de Shijō-Kawaramachi. Du jardin, nous n’avons pu voir que l’enceinte car il était fermé à cette heure « tardive » (la plupart des temples et jardins ferment vers 15h si j’ai bien compris). Nous sommes donc rentrés rattraper notre retard de blogage et nous reposer un peu avant d’aller manger.

D’ailleurs nous avions remarqué en marchant vers la gare une petite échoppe à teriyaki d’apparence sympathique. Malheureusement, elle était pleine quand nous sommes arrivés et il a fallu trouver autre chose malgré les effluves alléchants qui nous parvenaient des grills. Nous nous sommes donc rabattus sur un petit restaurant à donburi (terme regroupant tout plat ayant à sa base un bol de riz avec plein d’ingrédients) où une équipe de cuisine fort sympathique nous a servi des grillades de porc et de bœuf ma foi fort honnêtes (avec en dessert une sorte de gelée au café, pas mal du tout).

La suite demain avec sans doute des visites de temples et de jardins (il semblerait qu’ils soient la principale attraction de Kyōto – avec l’université et le siège social de Nintendo 😛 ).

Un week end à Kanazawa (金沢市)

Nous nous sommes levés tôt Samedi matin pour aller prendre le Shinkansen et ne rien oublier dans notre chambre à Tokyo. Résultat, une fois encore, nous sommes arrivés avec trois quarts d’heure d’avance… et, gros défaut, il n’y a pas de bancs pour s’assoir sur les quais de la gare de Tokyo. Nous avons donc pu admirer à quel point les japonais sont disciplinés pour monter dans le train, faisant la queue dans les lignes qui sont dessinées par terre… impressionant!

Sinkansen

Puis nous avons pris le Shinkansen (TGV japonais…) jusqu’à Echigo Yusawa, traversant de jolis paysages montagneux. Une fois là, nous avions une correspondance pour Kanazawa. Et c’est là, pendant ces trois heures de trajet dans le compartiment à bagages du wagon fumeur, que nous avons compris l’importance de réserver ses places de train…

Bref, c’est donc après moultes péripéties que nous sommes arrivés à Kanazawa. Pour une ville réputée très pluvieuse (168 jours de pluie par an, 73% d’humidité…) il faisait singulièrement beau. La porte de la sortie de la gare est très impressionnante.

gare de kanazawa

Nous avons d’ailleurs découvert en partant qu’il y a un pentacle au plafond dans cette gare… Bref, nous trouvons vite notre hotel, à deux pas de là. Nous posons nos affaires et nous mettons en quète de nourriture: il est 16h00 et nous n’avons rien mangé depuis le petit-déjeuner… heureusement, nous tombons sur une sorte de « marché au bentō » où nous faisons l’acquisition de quelques yakitori (petites brochettes de viandes) choisis au hazard car nous ne comprenons pas bien de quelle viande il s’agit… puis nous trouvons un petit parc sympathique pour pique-niquer.

Nous avons passé le reste de la journée à nous ballader, découvrant des ruelles sympathiques. Ce qui est amusant à Kanazawa, c’est le nombre d’oeuvres contemporaines qui sont dans les rues. Par exemple, juste au dessus d’un petit canal nous avons découvert ceci:

poisson

Le soir arrive et son mal aux pieds habituel. Après un bref passage à l’hotel, nous recherchons un restaurant. Et nous trouvons non loin de là un resto assez sympathique, quoique sans doute pas très traditionnel (quoique… en fait nous n’en savons rien…) où on commande plein de petits plats à partager et où les serveuses courent dans tous les sens.

Suite à quoi nous sommes allés nous coucher, très fatigués de notre voyage…

Dimanche. Il fait beau. Nous repassons au marché des bentō et nous pique-niquons dans un autre petit parc, non loin du festival annuel de musique de rue de Kanazawa. Et ensuite, direction le Kenroku-en (兼六園).

Ce jardin est classé comme l’un des trois plus beaux du Japon, et il y a de quoi. Son développement a débuté en 1620, et diverses maisons du thé, système de canaux, fontaines… y ont été ajoutés au fil du temps. Le Kenroku-en abrite 8750 arbres et 183 espèces de végétaux. Autant dire qu’il avait tout pour nous plaire!

kenrokuen: lanterne

Une sympathique lanterne au milieu de la verdure… nous n’avons pas pu approcher la « fameuse » lanterne du Kenroku-en, trop de monde (eh oui, un dimanche…)

kenrokuen: grand pin

Neagarinomatsu (pin au tronc surelevé)

kenrokuen: un autre pin

Karasakinomatsu : un des pins les plus célèbres du jardin, apparemment très beau en hiver avec ses « protections contre la neige » (yukizuri).

kenrokuen: fontaine

Funsui: la plus ancienne fontaîne du Japon, d’à peu près 3,5m de haut. Fonctionne grâce à la pression naturelle causée par la différence de niveau entre deux mares.

Bref, un jardin magnifique, encore une fois dommage que nous l’ayons visité un dimanche, jour de repos et de tourisme des japonais…

Le soir arrivant, et grâce à notre accès internet à l’hotel, nous avons trouvé un restaurant à Okonomiyaki (お好み焼き). Le principe de ce restaurant est assez simple, votre table est une grande plaque chauffante sur laquelle vous faîtes cuire une sorte de grosse omelette ronde qui peut contenir… tout et n’importe quoi selon l’endroit où vous vous trouvez au Japon! La serveuse a été très gentille et nous a montré comment faire: on mélange l’oeuf et une préparation salade/mais grillé/légumes/autres ingrédients indéfinissables, on en fait un gros rond sur la plaque chauffante, on rajoute la viande de son choix (boeuf, porc, poulet, hmm…) puis on peut rajouter de la sauce, de la « mayonnaise » (rien à voir avec la mayonnaise française…), des trucs bizarres de poisson qui bougent avec la chaleur, des herbes vertes que nous avions déjà testées au Tepannyaki… Et c’est super bon!

okonomiyaki

Et c’est donc avec de belles images pleins les yeux et de la bonne nourriture plein le ventre que nous sommes retournés à l’hotel!